Cette fois ci  c’est sur la Loire que je me rends pour une après midi silures aux vers après la boulot. Je choisi la seule journée pourrie de la semaine pour aller à la pèche. Non pas par hasard mais plutôt par habitude car, comme moi, beaucoup de pêcheurs savent qu’après plusieurs jours de beaux temps une petite perturbation est souvent signe de bonne pêche.

De plus j’ai prévu de pécher des spots peu profond en float tube donc la faible luminosité sera un avantage dans mes approches. Celles-ci doivent être très discrètes si je veux avoir la chance de toucher de beaux poissons.

Je rejoins mon premier spot, remonte environ 50 mètres en amont de la zone de tenu des poissons et mets le float à l’eau. Je me positionne dans la veine de courant idéal pour que ma dérive soit parfaite et que je n’ai aucun coup de palmes à mettre avant d’arriver sur les poissons. Je n’utilise pas mon sondeur qui pourrait trahir ma présence, il m’est complètement inutile dans deux mètres d’eau de toute façon. J’entame ma descente canne en main et positionne mon appâts a environ 1 mètre du fond ! 

J’ai effectué environ 20 mètres de dérive et j’aperçois quelques bulles remonter du fond, la tension monte ! Le silure n’est pas loin et je vois à ce moment mon montage qui se décale sur la droite. Je ferre ! Manqué !

Je repositionne mon piège qui est intacte et continu ma descente. Quelques instants plus tard, même scenario, cette fois c’est piqué ! Le poisson est puissant et commence a descendre la rivière. Je prends un réel plaisir a le combattre sur ma MPP PREDATOR SPIN qui ne manque pas de réserve.

Après vingt bonnes minutes, je le saisi et le met au sec. Il accuse 181cm.

Une petite photo et il repart tranquillement. Il ne me reste plus qu’a remonter avec mon float sur le dos jusqu’à la voiture. Pffffffff !

Direction le deuxième poste, je trimbale mon float et effectue deux dérives sur la zone sans succès. J’aurai juste une petite touche inferrable. Je préfère changer a nouveau de secteur pour rejoindre un autre hot spot que je connais bien ! :-)

Troisième zones de pèche : la profondeur est un peu plus importante, je décide de mettre en route mon sondeur et de pêcher ligne en main sous la sonde. Alors que je suis en position de pêche et en train de régler ma sonde qui est fixée sous le boudin gauche de mon float, j’aperçois un gros écho sur le sondeur et la touche est immédiate et très violente. Je suis pris de court car je ne m’attendais pas à une touche si rapidement. Je ferre à la main et maintien le poisson a l’aplomb le temps de prendre ma canne en main. C’est la que tout se complique car ma tresse c’est enroulée autour du deuxième anneaux de ma canne, en plein milieu du blank ! :-(

Le silure a compris se qui lui arrive et me fait un gros rush, a cet instant je me cramponne au dossier de mon float tube et tend le bras au maximum ! Ma tresse a du mal à dérouler… je risque la casse !

Par chance ma ligne se décroche de l’anneau, je reprends contact avec le poisson et un gros combat commence. OUFFFF ! Là j’ai eu très chaud !

J’avais mal jugé la taille de ce poisson que je pensais plus petit et il se passe du temps avant que je ne l’aperçoive et me rende compte de son gabarit. C’est encore un joli silure, plus lourd que le précédent. Une fois pris en main, j’accoste sur la berge et le mesure.

Ex aequo avec son faux jumeau de l’autre spot : 181 cm

J’en reste là car je doit rentré, j’ai le bras droit engourdi par ces deux combats.. Bref, j’ai eu ma dose de sensations.

Ce qui est intéressant dans le fait de piquer deux poissons de même taille c’est de voir la différence de comportement et de puissance lors des combats. Certain silures se débattent beaucoup, donnent de violents coup de tête, se déplacent vite, montent en surface et redescendent alors que d’autre sont plus calmes, joue avec leur poids et se déplacent lentement proche du fond. Dans le deuxième cas on croit souvent avoir touché gros et on peut être surpris de voir apparaitre un si « petit » poisson !

En tout cas se fut une belle après midi sur l’eau.

A bientôt

Tony